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Le dry-tooling, difficile à expliquer à des gens qui ne font pas d’escalade. Pourtant, cela fait déjà bientôt 10 ans que j’en fais. La première fois c’était à la Grave au bloc du Tilleul avec mon frère Brieuc après avoir fait une petite cascade dans la vallée.
Puis tout s’est accéléré, tout en progressant rapidement en cascade glace j’allais de plus en plus sur des voies « mixtes » difficiles où les sections dry devenaient prépondérantes. Le déclic fut lors d’un rassemblement à la Grave dans le spot de la Gorge, rencontre avec un Belge un peu fou, JB Deraeck.
A partir de ce moment-là nous étions tout le temps au Sanglier, faisant nos armes dans les D8 et D9. A cette époque (çà me fait drôle de parler d’ »époque ») je faisais du dry en Népal Top avec des crampons Grade 8 bien lourds de Charlet Moser ainsi que les bons vieux Quasar de la même marque.
Autant vous dire que l’on avait vraiment du mal dans les D10 !
La deuxième étape fut marquée par l’achat de Nomics, permettant de moins dauber sur les poignées, mais aussi par Etienne Grillot avec qui je passerai plusieurs années à écumer les voies dures du Sanglier.
Au bout d’un moment nous en avions assez de faire la route entre Grenoble et le Sanglier (Albertville), il nous fallait quelque chose de plus près et de plus difficile. Après maintes prospections infructueuses c’est notre cher ami Tonio qui nous orienta vers la fameuse grotte de Voreppe !
Dénommée l’Usine de par sa proximité avec une usine de préfabriqués en béton en contre-bas, nous voilà parti pour des belles missions d’équipement. J’en profite pour remercier l’ECI, DTS et la FFME pour le matériel.
Dry-tooling à la grotte de Voreppe from Gaetan RAYMOND on Vimeo.
Rapidement le nombre de voies grandit grâce à la venue de plusieurs équipeurs et dry-tooleurs ayant simplement entendu de bouche à oreille l’existence d’un tel endroit parfait pour le dry.
Les voies devenaient de plus en plus longues et de plus en plus déversantes. Je fus donc résigné à troquer mes grosses chaussures armées de solides crampons pour de légères et crochetantes petites chaussures de dry en carbones Asolo.
En effet, arrivé à un certain niveau, à force de gainer pour remonter les pieds je tombais dans les toits à cause d’abdos complètements morts alors que je n’étais pas trop daubé. C’était le « Next Level », la troisième étape.
Puis le DTS tour est arrivé avec ce bon vieux Jeff Mercier et le geek de Jon Joly, heureusement qu’ils étaient drivés par Etienne avec son organisation infaillible. Ce DTS a été la quatrième étape, en participant à toutes les années depuis sa création et en gagnant toutes les étapes en 2010 cela m’a fait vraiment progresser dans le dry.
Le DTS a permis sans conteste à faire que le dry en France est vraiment à un très bon niveau aujourd’hui, il fait découvrir à tout le monde ce qu’est cette activité tout en améliorant énormément le niveau des meilleurs. Le DTS est le vecteur des talents du futur, en dry mais aussi en montagne de par sa transposition.
Depuis la création du DTS (connu internationalement maintenant) une équipe de France existe, le D11 à vue s’est démocratisé, de nouveaux sites de dry font leur apparition, de plus en plus de personnes se mettent au dry et Jeff continu de nous faire rêver en enchaînant comme des perles les D14 du monde entier ainsi qu’avec ses réalisations mythiques en montagne.
Maintenant nous sommes à la cinquième étape, la « Génération Dry« . On ne peut pas le nier, l’hiver 2013/2014 fut un désastre pour la cascade de glace, seul un créneau de deux semaines nous permis de réaliser de belles lignes difficiles. Mais l’hiver 2014/2015 fut encore plus terrible que le précédent, il était difficile de le croire mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu plus d’une semaine de bonnes conditions pour gravir cascades habituellement formées…
Alors, réchauffement climatique ou pas, le fait et bien là, il fait de moins en moins froid l’hiver et le manque de glace est cruel. Heureusement le rocher est toujours là, il faut donc faire avec, faire du dry-tooling.
C’est pour raconter tout çà qu’avec mon ami photographe, Pierre Chauffour, que nous avons décidé de lancer le projet « Génération Dry ». C’est un film qui retracera l’histoire du dry tout en expliquant à « monsieur tout le monde » ce qu’est cette discipline en passant par le DTS, les coupes du monde, le dry pur, la cascade de glace et pour finir le mixte en montagne qui est le but final.
Et dernièrement j’ai réalisé un super D15 dans un immense toit !!
Plus tard je réalise et tourne une série de plusieurs vidéos sur la chaine Dry-tooling :
Big up à tous mes compagnons de glace et de dry :
Franck Baffert (mon mentor)
Mon frère Brieuc
Chloé Graftiaux
JB Deraeck
Greuf
Sylvain Brunet
Alexandre Girbal
Erwan Madoré
Christopher Bourez
Jeff Mercier
Gérald Duperray
Stéphanie Maureau
Et bien d’autres encore !!!
[…] voir prochainement : Génération Dry, film-documentaire en cours de projet, qui fait appel au financement […]
merci pour l’article
http://www.lesothers.com/dry-tooling-escalade-hiver/